A Rome la propolis était plus précieuse que le miel et certains légionnaires en emportaient dans leur paquetage comme désinfectant, une fonction qu’elle remplira sur nombre de champs de bataille au cours de l’histoire.
Longtemps on a cru, à tort, qu’il s’agissait comme la gelée royale d’une substance produite par l’abeille elle-même. La propolis est le résultat de plusieurs opérations : au départ l’abeille récolte une substance résineuse et balsamique sur les bourgeons de certains arbres tels que les bouleaux, peupliers, saules, ormes, sapins, chênes, épicéas ou marronniers d’Inde. Cette récolte a lieu aux premiers jours du printemps et de l’automne.
L’abeille récolte de petits morceaux de cette résine à l’aide de ses mandibules et les emporte dans ses corbeilles à pollen jusqu’à la ruche.
De subtiles transformations de cette résine s’opèrent alors : l’abeille produit des sécrétions qu’elle va ajouter à la résine récoltée. Les ouvrières la mélangent à leurs sécrétions salivaires et à une proportion variable de cire. C’est ainsi qu’est créée la propolis.
Pendant longtemps on l’a appelée la cire noire, mais en réalité ce sont les grecs qui lui ont donné son nom définitif qui signifie « en avant de la cité » ( pro : devant, polis : la cité). Autrement dit un rempart.